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Lire pour développer une pensée historique

Posted by Michel Trudeau
22 October 2012 - 5:03pm

Dans un article récent,[1] Chauncey Monte-Sano rappelle que, dans nos cours d’histoire, la plupart des activités de lecture amènent les élèves à cerner les principales informations contenues dans des textes et à en rendre compte par écrit. Or, en classe d’histoire, une telle approche à l’écrit serait, selon l’auteure, non seulement minimaliste, mais aussi contre-productive. En effet, Monte-Sano affirme que la mobilisation des compétences de base en lecture/écriture est manifestement insuffisante pour traiter adéquatement des textes d’histoire si l’objectif est de favoriser le développement d’une pensée historique. Pire, la croyance voulant que les textes d’histoire puissent être lus et traités comme n’importe quel genre de texte est susceptible d’entraver l’apprentissage de la pensée historique.

L’histoire est une discipline fondée sur l’interprétation.  Le développement d’une pensée historique chez l’élève suppose donc qu’on lui apprenne à traiter les textes d’histoire non pas comme de simples sources d’informations factuelles, mais comme des écrits qui doivent être interprétés. En quoi consiste l’interprétation d’un texte d’histoire? Comment doit­-on envisager l’apprentissage de la capacité d’interpréter un texte, dans la classe d’histoire? Dans son article,  Monte-Sano propose des réponses à ces questions. Bien que celles-ci ne soient ni totalement convaincantes, ni facilement généralisables, elles ont le mérite de mettre en lumière le rapport de l’élève à l’écrit, dans l’apprentissage de la pensée historique. Ce rapport à l’écrit, faut-il insister, devrait être au cœur de l’enseignement de l’histoire à l’école.



[1] Monte-Sano, C. (2011). «Beyond Reading Comprehension and Summary : Learning to Read and Write in History by Focussing on Evidence, Perspective, and Interpretation», Curriculum Inquiry, OISE, vol. 41, no 2, March 2011, pp. 212-249