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II- Réflexion sur l'événement Parlons Histoire

Posted by Cynthia Dupuis
19 Avril 2013 - 2:41pm

Note sur l'auteure: Cynthia Dupuis est étudiante au baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire à l'Université de Montréal. Elle nous livre ici ses réflexions sur l'événement Parlons Histoire du 13 mars dernier.

 

Pour commencer, lors de l’événement Parlons Histoire j’ai eu la chance d’entendre le récit de recherche de deux étudiants au cycle supérieur. Pour mettre à exécution leur investigation, ils ont choisi de se spécialiser sur des sujets historiques distincts qui les passionnent. Dans le cadre du travail, j’ai choisi de résumer la recherche du deuxième étudiant soit Bruno-Pierre Guillette.

           

Tout d’abord, M. Guillette a choisi de diriger ses recherches vers un sujet qui le captive particulièrement en histoire : la culture populaire. En effet, il s’intéresse beaucoup à l’opinion et à la parole des gens qui font partie du peuple et qui vivent l’histoire. Parmi ceux-ci on compte entre autres les travailleurs et les syndicats. Après avoir établi l’idée de base de ses recherches, il a choisi de se pencher sur une période de l’histoire précise. C’est donc dans l’univers des industries de pâtes et papiers du Québec dans les années 60 que le chercheur a observé le phénomène du temps de travail. À cette époque charnière entre les sociétés du Québec en 1905 et en 1980 du PFÉQ, un problème relié au temps de travail le dimanche sévissait pour plusieurs raisons dans les industries. C’est d’ailleurs pour maximiser l’objectivité de ses recherches qu’il a examiné plusieurs points de vue différents pour comprendre pourquoi certains groupes s’opposaient au travail le dimanche alors que d’autres le prônaient. Pour les industries, par exemple, le travail du dimanche était synonyme de profits alors que pour l’Église il s’imposait comme une menace aux activités religieuses de la population. Outre ces deux instances, l’intérêt pour la culture populaire dans cette recherche a aussi permis de voir un autre côté de la médaille soit l’opposition des employés au travail du dimanche pour des raisons de sécurité. Finalement, la recherche approfondie de M. Guillette lui a également permis de faire des liens entre l’industrie du dimanche et la société de consommation dans laquelle nous vivons actuellement.

 

Après avoir assisté à cette conférence, j’ai pu réfléchir sur la méthode historique et sur son utilité dans la pratique du métier d’enseignant au primaire. D’une part, je la définirais comme une progression logique qui gagne à être suivie pour être capable d’effectuer une recherche complète et fructueuse. D’autre part, elle sert aussi à établir les causes et les répercussions d’événements historiques en particulier. Cette méthodologie commence par l’élaboration d’un sujet de base, d’une problématique quelconque ou de la période historique que l’on veut traiter dans la recherche. À cette étape, le chercheur ne doit pas trop confiner son sujet puisqu’il ne sait pas encore ce qu’il trouvera dans les documents qu’il consultera. Ceci l’amène donc à explorer des ouvrages diversifiés écrits par des auteurs qui ont différentes vocations ou buts. Ce répertoire doit être le plus hétérogène possible pour permettre au chercheur de visualiser différents points de vue et positions. Il y alors un souci d’objectivité et de subjectivité dans la méthode de recherche. Ensuite, parmi les informations recueillies, le chercheur sélectionne celles qui semblent pertinentes et fait un survol pour trouver des mots-clés qui pourraient l’aider à approfondir un peu plus son sujet. Pour aller encore plus loin dans sa démarche, le chercheur peut aussi tenter de voir les répercussions du sujet de recherche au fil des époques. En effet, même si celui-ci est propre à une époque, il peut toujours toucher indirectement à la société moderne. Bref, la méthode historique offre un cadre normalisé qui permet aux chercheurs de tirer le meilleur de leurs recherches.

 

Dans un cadre scolaire, la méthode historique peut être intégrée à la démarche enseignante de plusieurs façons. Notamment, elle peut être apportée sous forme de projet s’intéressant à une société spécifique du PFÉQ. Dans ce cas, le projet implique une recherche dans diverses ressources pour trouver des informations sur une société qui peuvent servir au projet. De cette façon, les élèves sont amenés à comparer des documents en développant, par le fait même, un jugement critique. Ils doivent aussi cibler, en faisant leurs recherches, les éléments qui seront pertinent à la présentation de leur projet. Ils apprennent donc à synthétiser l’information pour ne prendre, au final, que ce qui est pertinent. De plus, un tel projet amène les enfants à se sensibiliser et à comprendre fondamentalement tous les éléments qui caractérisent une société quelconque. Ils apprennent donc indirectement à faire de l’empathie historique. Le projet est un moyen d’amener la méthode historique en enseignement, mais il y aussi d’autres possibilités comme la comparaison de deux sociétés (synchronie ou diachronie), la simulation d’une situation propre à une société, etc. Finalement, l’utilisation de la méthode historique pour enseigner les sciences humaines au primaire est une belle façon de rendre l’apprentissage actif et amusant. Elle amène aussi les élèves à développer une multitude de compétences comme l’esprit méthodologique qui peut très bien être réinvestie dans d’autres matières scolaires comme le français ou les mathématiques.

 

Pour terminer, je dirais que j’ai apprécié l’événement Parlons Histoire même si je n’ai pas ressenti le besoin de poser des questions. Je trouvais que les explications étaient assez claires et les questions des autres ont souvent répondu aux miennes. J’ai pu réfléchir à l’importance d’utiliser la méthode historique pour mieux comprendre les phénomènes et les périodes historiques. Lors de ce travail, j’ai aussi réalisé que la façon d’amener l’histoire en classe est cruciale, car elle influence la perception qu’auront les élèves de cette matière. Bref, l’enseignant doit montrer aux élèves que les sciences humaines peuvent être intéressantes en les enseignant d’une façon amusante et stimulante.