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Conférence le 26 janvier 2016, à l'Université d'Ottawa

Posted by Alexandre Turgeon
24 January 2016 - 10:50pm

Le 26 janvier 2016 au Pavillon Simard, pièce 129, à midi, je vais donner une conférence au Département de l'Université d'Ottawa, dans le cadre des Brown Bag Lunch Series. L'événement est ouvert à tous!

Depuis le début de mes études supérieures, et encore aujourd’hui, je m’intéresse à la Grande Noirceur et à la Révolution tranquille, deux mythistoires – ou mythes, c’est selon – du Québec contemporain. Dans l’imaginaire collectif des Québécois, la Grande Noirceur et la Révolution tranquille articulent une conception dichotomique du passé où l’année 1960 apparaît comme une fracture. Le décès de Maurice Duplessis, le 7 septembre 1959, et celui de son successeur Paul Sauvé, le 2 janvier 1960, suivis de l’élection de Jean Lesage et de son « équipe du tonnerre », le 22 juin 1960, viennent sceller dans l’imaginaire collectif l’idée d’une rupture nette entre deux temps et deux mondes.

Dans ma thèse de doctorat, je me suis penché sur les origines caricaturales de la Grande Noirceur duplessiste, c’est-à-dire que je me suis intéressé à la contribution du caricaturiste Robert La Palme dans la conception et la diffusion de la Grande Noirceur duplessiste au Québec dans divers supports – médiatiques, politiques, éducatifs, muséologiques, commémoratifs –, depuis les années 1940 jusqu’à nos jours. Dans le cadre de mon projet de recherche postdoctoral, je poursuis dans cette lignée en m’intéressant cette fois aux usages de la Grande Noirceur et de la Révolution tranquille sur Twitter lors du conflit étudiant de 2012, mieux connu sous le nom de printemps érable, et de la campagne électorale qui s’ensuivit. C’est de ce projet dont je vais parler dans cette conférence

Cette recherche, il importe de le mentionner, n’en est qu’à ses tout débuts. Aussi, pour cette conférence, je vais vous présenter la genèse de ce projet, quelques-uns des enjeux méthodologiques auxquels j’ai été confrontés, pour finir avec les premiers résultats. Ou, si vous préférez, disons-le ainsi : Qu’est-ce qui a bien pu amener un historien à s’intéresser à Twitter et aux médias sociaux? En quoi est-ce de l’histoire? Et quel est l’intérêt, ou encore le potentiel d’un tel projet?