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Citation: 

Cowan, Mairi, et al«  Amener les étudiants à exercer leur pensée critique dans une classe d’histoire de grande taille  ». Toronto : Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur.(2014)

Abstract/Summary: 

Les technologies d’engagement ne profitent pas également à tous les étudiants dans les classes nombreuses 

Les professeurs d’université adoptent diverses technologies pour tenter d’améliorer l’engagement des étudiants dans les classes nombreuses; les questionnaires en ligne et les cliqueurs en sont deux exemples. Ces outils semblent prometteurs dans les domaines des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques, mais nous en savons peu sur leur efficacité chez les étudiants en sciences humaines. Selon une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur, les outils tels que les cliqueurs et les questionnaires en ligne aident bel et bien les étudiants des classes d’histoire de grande taille à développer leur pensée critique, mais ils ne sont pas beaucoup plus efficaces que les stratégies d’enseignement classiques.

Description du projet
Dans une étude intitulée Amener les étudiants à exercer leur pensée critique dans une classe d’histoire de grande taille, des chercheurs ont examiné le rendement de deux groupes d’étudiants inscrits au cours Introduction to Historical Studies à l’Université de Toronto à Mississauga, qui est le cours d’histoire qui compte le plus d’étudiants sur ce campus et dans lequel on utilise habituellement les cliqueurs et les questionnaires en ligne. Près de 300 étudiants ont participé à l’étude. Pour les étudiants de la session d’automne, le professeur a utilisé des questionnaires-cliqueurs en classe et des questionnaires en ligne en dehors des cours, qui comptaient dans la note finale. Les étudiants de la session d’hiver ont eu droit à un enseignement magistral plus classique. Les deux groupes ont eu le même professeur. Pour déterminer le degré d’amélioration des aptitudes à la pensée critique des étudiants, on leur a administré un test préalable à l’intervention pendant la deuxième semaine du cours, puis un test postérieur à l’intervention quatre semaines plus tard. Un travail écrit spécial et une série de questions à l’examen final ont également servi à l’évaluation.

Constatations
De façon générale, il n’y a pas de différence significative entre les étudiants qui ont utilisé les cliqueurs et les questionnaires en ligne et les autres, mais il y a quelques exceptions. Les étudiants ayant un rendement scolaire moyennement bon sont ceux qui se sont le plus améliorés avec la technologie. Par contre, ceux qui ont obtenu les meilleurs résultats au test préalable à l’intervention se sont en fait davantage améliorés avec la méthode d’enseignement classique. Ce même genre de dynamique ressort quand le cheminement scolaire est pris en compte. Les étudiants qui arrivaient directement du secondaire se sont améliorés avec les outils technologiques, tandis que ceux qui n’en étaient pas à leur première session à l’université ont obtenu de meilleurs résultats avec la méthode classique. 

Fait inattendu, le taux de présence des étudiants a connu une baisse frappante à la session d’hiver. À l’automne, le taux de présence moyen a été de 78 %; il est descendu à un peu moins de 50 % dans le cours sans cliqueurs ni questionnaires en ligne. Les années précédentes, alors que le cours comportait ces outils technologiques, les taux de présence se situaient entre 70 % et 80 %. 

Il semblerait en outre qu’il n’y ait pas de lien entre l’opinion que les étudiants ont des outils technologiques et les résultats d’apprentissage. Ceux qui aiment les outils ne sont ni plus ni moins susceptibles d’amélioration que ceux qui ne les aiment pas.

Lire le rapport complet.

Le rapport Amener les étudiants à exercer leur pensée critique dans une classe d’histoire de grande taille a été rédigé par Mairi Cowan, Tyler Evans Tokaryk, Elaine Goettler, Jeffrey Graham, Christopher Landon, Simone Laughton, Sharon Marjadsingh, Caspian Sawczak et Alison Weir, Université de Toronto à Mississauga.

 

Source/Credit: 
Mairi Cowan