Ce livre représente une contribution des chercheurs du Centre d’études interdisciplinaires sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT) de l’Université Laval aux études sur les espaces et les stratégies identitaires au Québec et dans d’autres parties du monde. Son but n’est pas d’assigner une place au Québec dans la hiérarchie des sociétés postmodernes ni de démontrer son caractère distinct, mais de prendre le Québec comme terrain d’observation des nouvelles articulations entre le local et le global que provoque la tourmente planétaire d’aujourd’hui. Comme la plupart des sociétés occidentales, le Québec est secoué par la transnationalisation des échanges, la fragmentation de la société, la montée des tensions ethniques et la pluralisation de l’espace politique.

Nous vivons actuellement une période de reconfiguration des identités qui remet en cause les manières mêmes de penser leur fonctionnement. D’emblée, les auteurs partagent l’idée que l’identité est construite, qu’elle est un processus continuellement en mouvement. Ils explorent trois lieux sensibles aux constructions identitaires – les espaces nationaux, les espaces urbains et les espaces interculturels – et favorisent les études à caractère comparatif, convaincus que les regards portés sur d’autres sociétés éclaireront notre compréhension des dynamismes identitaires au Québec. En plus de fournir une vision plus globale des processus identitaires, cette approche comparatiste inscrit le Québec dans le monde plutôt qu’elle ne l’en isole au nom d’un patrimoine qui lui serait spécifique. (http://www.celat.ulaval.ca/?page_id=2193)