Histoire troisième secondaire / Premier cycle de 9 jours /
17 September 2013 - 6:18pm
Voilà, c'est un départ
Voilà, le premier cycle de 9 jours est terminé. Pour moi, les premiers cours sont très importants parce qu’ils me permettent de créer un lien avec mes élèves. Ils mettent aussi en place les balises qui seront les mêmes tout au long de l’année scolaire.
Lors du premier cours, j’ai présenté mes attentes, les règlements, mais surtout ma vision de l’histoire. Et parce que mon intention pédagogique initiale est le développement de la conscience historique, je leur donne et j’affiche la définition suivante : « L’histoire c’est la compréhension du présent à partir du passé dans le but d’envisager le futur » (Duquette 2011). Je souligne aussi mon intention de faire de l’histoire à partir du présent.
Les cours 2, 3 et 4 servent à mettre en place la trame chronologique qui sera utilisée tout au long de l’année. Il s’agit de 16 dates que les élèves devront apprendre par cœur (on se calme, pas de panique). Ces dates sont importantes pour trois raisons. La première est que les causes et conséquences ainsi que les éléments de continuité et de changement sont présents dans la progression des apprentissages (MELS, 2010). La deuxième raison est que ces dates ont façonnées l’histoire du Canada et conséquemment, notre présent. Il est donc plus facile de faire ressortir chez certains élèves des caractéristiques de l’ « Historical significance ». La troisième raison est que l’activité force les élèves à manipuler et à découvrir le cahier d’exercices. Ainsi, ils doivent utiliser la table des matières, trouver la ligne du temps au début des chapitres et, à quelques occasions, se fier aux titres des paragraphes.
Petite nuance sur l’activité de ligne du temps : les élèves ne doivent pas apprendre/comprendre/construire l’Acte constitutionnel, ils doivent associer l’année à l’événement. Deuxième nuance : c’est le seul moment de l’année où je mets l’accent sur ce type d’apprentissage. Troisième nuance : tous les examens comporteront une section ligne du temps.
Bon, bon, bon, pas de panique, non, je ne suis pas un adepte de la mémorisation et de la récitation. J’utilise cette stratégie une seule fois pendant l’année scolaire. N’arrêtez pas de lire le blogue pour cette raison. Je suis tout aussi mal à l’aise que vous et je dois certainement faire honte à mes anciens professeurs de didactique. Par contre, je veux dire que j’utilise de nombreuses stratégies différentes et il se peut que je fasse fausse route, mais en chemin je m’adapterai et je ne resterai pas prisonnier d’un paradigme.
Bon ceci étant dit, comment faire avaler la pilule aux élèves. Il est hors de question d’expliquer les détails techniques/théoriques, car pour l’avoir déjà fait dans le passé, ce n’est pas une bonne stratégie d’enseignement. Alors, j’utilise l’exemple du casse-tête : l’histoire est un casse-tête que l’on doit RE-CONSTRUIRE. La ligne du temps représente le contour du casse-tête. Généralement, la bonne stratégie pour compléter un casse-tête est de commencer par le contour, et rarement il est nécessaire de regarder l’image sur la boite. Une fois le contour terminé, il est plus facile de construire le reste du casse-tête.
La correction se fait en groupe et je place les événements un à un sur la ligne du temps. C’est une correction qui devrait typiquement prendre 5 minutes, et ce, parce qu’il n’y a pas d’explications. Par contre, j’en profite pour faire la démonstration d’une stratégie de mémorisation. Lorsque je place la découverte du Canada en 1534, je demande à tous les élèves de réciter (je sais, je sais) à haute voix. Puis, je fais la fondation de Québec en 1608 et je demande une fois de plus aux élèves de réciter à haute voix. Après, je demande aux élèves de le refaire à partir du début. Donc, à la fin de la correction, les élèves auront récité entièrement la ligne du temps 16 fois. Comment s’est déroulée l’activité avec les élèves ? Incroyablement bien, les élèves ont embarqué et ont apprécié l’activité. Même que l’enseignante de la classe voisine est venue me voir, car ses élèves étaient intrigués. Maintenant, il faudra voir si les élèves ont fait des efforts supplémentaires pour réussir l’examen du 17 septembre. J’ai mentionné que je m’attendais à ce que les élèves obtiennent en haut de 80%.
J’aimerais terminer ce blogue en vous parlant de deux caractéristiques de ma pratique qui ont bénéficié de mon expérience. Premièrement, mes activités de départ m’ont permis d’observer et d’analyser facilement les forces et les faiblesses de tous mes élèves, ce qui à long terme facilitera ma gestion de classe et mes interventions. Deuxièmement, mon inexpérience m’amenait souvent à considérer que les élèves savaient quoi faire et comment le faire, ce qui m’occasionnait des difficultés. Cette année, je présente et je montre toutes les stratégies et habiletés que j’aimerais les voir utiliser. Par exemple, lors des prochains cours, les élèves apprendront à faire des réseaux de concepts et à analyser des images ainsi que des textes à l’aide du 3QPOC.
C’est tout pour le premier cycle de 9 jours. Dans deux semaines : les premiers occupants à travers les concepts de nomade, de sédentaire et de vie spirituelle.
Je vous invite à laisser des commentaires et les activités sont disponibles en téléchargement.