La place de l’histoire au cégep

La place de l’histoire et de la conscience historique dans la formation générale au Québec

Une proposition est lancée aux membres du comité des étudiants francophones de réfléchir sur l’avenir du passé au cégep. Le moment semble effectivement opportun. 

En 2010, Gilles Laporte et Myriam D’Arcy constataient que la formation générale au Québec était lacunaire, notamment en ce qui a trait à la place que l’on y accorde à l’histoire. Il s’ensuivit l’idée d’introduire un cours de formation générale multidisciplinaire, abordant l’histoire, les institutions, la géographie, et la culture.

L’idée eut des échos significatifs auprès des groupes de pression et des gouvernements Charest et Marois : ce dernier enclencha une démarche concertée entre le MESRST et le MELS en vue du renforcement de l’enseignement de l’histoire nationale au primaire, au secondaire, et au collégial.

Le projet d’introduction d’un cours obligatoire d’histoire nationale au collégial, rendu public en décembre 2013, reçut cependant un avis défavorable du Conseil supérieur de l’éducation en avril 2014, et le projet fut mis de côté. Cet avis suggéra par ailleurs la mise à jour de l’état des lieux sur la formation générale et la possibilité de la faire évoluer, ce qui eut un impact considérable chez plusieurs acteurs au sein du réseau collégial, autant au niveau politique qu’académique, notamment à l’été et à l’automne 2015. 

Dans ce contexte, les membres sont appelés à exprimer leurs points de vue sur la question suivante: comment la didactique de l’histoire nous sert-elle à réfléchir à l’amélioration de la pratique et des politiques de la conscience historique, de la pensée historique et de l’enseignement de l’histoire  au collégial au Québec? 

Chaque membre est invité à aborder le sujet à partir de ses propres intérêts de recherche, d’étude ou de travail. Que ce soit les sondages à propos de l'histoire, l’empathie historique, les voyages à caractère historique, la muséologie et le patrimoine, l’enseignement de l’histoire à l'aide de l'histoire populaire, d'enjeux controversés ou d’outils culturels, l’enseignement de l’univers social au primaire et au secondaire, l’enseignement des sciences humaines ou l’enseignement de l'histoire des femmes. Tous les angles sont bons pour aborder la question et encourager un dialogue fécond entre les membres du comité sur l’avenir du passé au cégep.

Description de l’activité

L’ACTIVITÉ sera donc la suivante : une séance d’échange entre les membres du comité des étudiants francophones de THEN/HiER. La séance aura lieu dans une classe de cégep avec un auditoire composé d’étudiants collégiaux et possiblement d’autres acteurs impliqués dans la pédagogie de l’histoire dans le réseau collégial. Les membres de l’auditoire auront la chance de contribuer ou de répondre à la séance d’échange.

LES OBJECTIFS. Cette activité a pour but de (1) réunir les membres du comité actuels et anciens pour (2) échanger sur une question peu étudiée et pourtant actuellement d’une grande pertinence, et également de (3) promouvoir une prise de conscience de cette question, autant chez les membres du comité que chez les membres de l’auditoire. Par ailleurs, cet événement servira d’occasion pour les membres de (4) se retrouver une dernière fois avant que prennent fin les activités du comité des étudiants, et donc de renforcer les liens de collaboration qui les unissent déjà.

RÉPERCUSSIONS. Cette initiative aura d’abord pour résultat direct d’initier une nouvelle série de billets qui seront publiés en janvier et en février sur le blogue du comité des étudiants francophones de THEN/HiER. Un compte-rendu de l’activité sera également produit et communiqué à différents acteurs du réseau collégial, autant les étudiants, que les enseignants d’histoire ou de la formation générale, les universitaires et chercheurs œuvrant dans les facultés d’éducation, les créateurs de programmes d’enseignement et les praticiens en didactique de l’histoire. Il est à espérer que ce projet débouchera sur une connaissance plus fine de la question de l’avenir du passé au cégep, engendrera de nouvelles pistes de réflexion liées à la formation générale, et suscitera peut-être même l’intérêt d’acteurs influents dans les milieux concernés.

Communiquer avec moi pour obtenir plus d'informations. Les personnes qui ne sont pas membres du comité étudiant sont aussi invitées à se joindre à l'activité. nathalie.popa@mail.mcgill.ca